Affections rhumatismales et arthrose 

L’arthrose, ce n’est pas “normal” !!!

Dans la pratique ostéopathique, nous rencontrons souvent des clients qui se plaignent de douleurs articulaires. Certains affirment même avoir des « rhumatismes » ou de « l’arthrose ».

Sans pouvoir l’affirmer avec certitude, l’ostéopathe peut observer des signes et symptômes de type inflammatoires, tels la douleur, la rougeur, la chaleur locales, et une certaine diminution du mouvement de la partie du corps qui est affectée.

Pour arriver à un diagnostic précis, le client doit rencontrer son médecin et faire des tests spécifiques. Aussi, les résultats de ces tests intéressent les ostéopathes car ils permettent de mieux cibler le soin.

Effectivement, les affections rhumatismales sont soignées différemment des autres douleurs, car elles ne proviennent pas de la même problématique.

De nos jours, les pathologies rhumatismales sont fréquentes (1 à 2% de la population). Elles sont la première cause d’incapacité dans le monde (2016, the Lancet).

Arthrose: Une maladie « inflammatoire »?

Les points communs des maladies rhumatismales sont :

– une douleur et

– de l’inflammation (rougeur et chaleur) des articulations et/ou des tissus environnants.

Évidemment, ceci peut mener à une prise de médication – selon le diagnostic médical – et à une consultation en ostéopathie.

Toutefois, il est possible que certaines affections ne puissent pas être soignées par l’ostéopathe, car elles requièrent plus d’attention médicale ou de la rééducation active. L’ostéopathe peut accompagner ces soins de base pour favoriser l’homéostasie du corps – i.e. la santé par l’harmonie des différentes fonctions corporelles.

Les causes des affections rhumatismales

Les maladies inflammatoires aigues découlent d’une problématique immunitaire.

Le corps n’arrive plus à identifier les cellules favorables de celles qui le blessent. Ainsi, le corps développe une maladie auto-immune. Il se bat contre lui-même.

Certaines formes d’affections rhumatismales ont des causes bactériologiques ou virales (steptococcus) qui peuvent également causer des problématiques coronariennes chez l’enfant. Les symptômes articulaires surviennent souvent quelques jours après une douleur à la gorge… Donc pas facile de savoir si les douleurs articulaires sont le résultat de cette bactérie aux conséquences désastreuses.

Dans ce cas, l’ostéopathe doit référer pour plus de tests chez le médecin. Le traitement aux antibiotiques pourrait être requis.

D’autres formes moins spectaculaires de rhumatismes sont associées à une surpression et/ou une surutilisation de l’articulation. Par exemple, une arthrose de hanche d’un seul côté est nécessairement associée à une surpression sur ce côté, et non au simple vieillissement généralisé puisqu’il s’agit d’un seul côté atteint.

Dans ce cas, l’ostéopathe pourra aider le corps à retrouver sa capacité à s’aligner de façon plus efficace, et donc à diminuer la surpression.

Comment savoir si vous avez des rhumatismes ou de l’arthrose?

Il y a plusieurs types de maladies rhumatismales :

  1. Arthrite : articulations et tendons, et inflammation (rougeur, chaleur, œdème, perte de mobilité). Cette catégorie inclue la polyarthrite rhumatoïde, la goutte et la spondylarthrite ankylosante. Elle peut donc être chronique ou aigüe.

  2. Maladies systémiques : inflammation chronique du tissu conjonctif.

  3. Troubles métaboliques dégénératifs : associés à une défaillance d’un cartilage, tel l’arthrose.

  4. Rhumatisme des tissus mous : se situent autour de l’articulation.

Que faire si vous pensez souffrir d’une atteinte rhumatismale?

  1. Parlez-en à votre médecin. Il est le seul professionnel apte à poser le diagnostic. Plus le diagnostic est précoce, plus vous évitez les dommages permanents et graves.

  2. Un traitement intensif (médical) durant les 12 premières semaines après l’apparition des premiers symptômes offre le meilleur pronostic.

  3. Optez pour une approche multifactorielle :

    1. Alimentation appropriée non-inflammatoire

    2. Exercices, mouvements et postures ergonomiques

    3. Boire beaucoup d’eau (1,5 litres d’eau par jour, même si les recherches ne sont pas encore concluantes).

    4. Mieux gérer le stress : améliorer ses relations personnelles, et la qualité du sommeil.

    5. S’ouvrir à plus grand que soi : actions sociales, spiritualité, groupes d’entraide.

  4. Se faire accompagner pour fixer ses objectifs, et pallier aux difficultés rencontrées (psychologue, travailleur social, ostéopathe, massothérapeute, conseiller financier, physiothérapeute).

  5. Organiser un système de récompense* pour chaque objectif atteint.

    1. De quels types de récompense ?

      1. Intrinsèque : récompense de se sentir mieux, physiquement ou autre.

      2. Extrinsèque : quelque chose ou un moment qui sera apprécié suffisamment pour justifier l’effort nécessaire à son atteinte par le bénéficiaire.

Les deux types de récompense sont souhaitables et permettent de maintenir de bonnes habitudes de vie.

Comment diminuer la douleur rhumatismale?

Surtout ne pas nuire en essayant des techniques de votre cru ou selon les conseils de votre voisin ou ami.

Plusieurs méthodes existent pour favoriser un meilleur contrôle des douleurs.

Par exemple : Massothérapie adaptée, viser des activités adéquates pour vos capacités actuelles, aller chercher de l’aide professionnelle, utiliser la thermothérapie (glace, froid ou alternance chaud-froid) selon votre atteinte.

En général, les petits pas valent mieux que les grands : vous êtes mieux d’effectuer un rendement inférieur et bien dosé, que d’en faire « trop » et d’augmenter l’inflammation.

Fatigue et chaleur : Moins c’est plus!

Méfiez-vous de la chaleur! Dans plusieurs affections rhumatismales, l’application de chaleur locale équivaut à mettre de l’huile sur le feu.

En effet, la chaleur semble d’abord améliorer l’état de la circulation locale et soulager la douleur. Toutefois, environ deux heures plus tard, l’augmentation des histamines favorisera la puissance du processus inflammatoire. Souvent, le client remet de la chaleur, car la douleur est « revenue ». Et la personne se retrouve dans un cercle infernal de la douleur inflammatoire chronique.

La composante de fatigue est importante pour les personnes atteintes de douleurs rhumatismales car les inconforts peuvent nuire au sommeil, et surtout demandent au corps beaucoup d’énergie à cause de sa composante immunitaire.

L’adage nous rappelle que « moins c’est plus » (Less is more).

L’important est de vous adapter et de suivre les conseils de votre médecin. Son but est d’abord de ne pas nuire, puis de conserver les acquis de mouvement et de bien-être.

Misez davantage sur les petits gains, les améliorations quotidiennes.

Par la suite, vous viserez l’amélioration de la condition en allant chercher de l’aide professionnelle – acuponcture, ostéopathie, physiothérapie –. Ces professionnels pourront vous accompagner pour diminuer les douleurs, augmenter vos fonctions, et pour améliorer votre vitalité globale.

Précédent
Précédent

Le guide d'initiation à la méditation

Suivant
Suivant

L’ostéopathie dans Rosemont, du matin au soir!